Les principales mesures de la loi de finance 2023 :
La loi de finance 2023 se sent devant plusieurs contraintes et obstacles, notamment en matière de la guerre entre l'Ukraine et la Russie, les dégâts de la crise du Covid-19 qui sont encore sur table, la flambée des prix des denrées alimentaires, l'inflation mondiale, etc. Tout ça, a bouleversé le rythme de la vie économique et financière des grands pays et non pas seulement le Maroc. Ce qui a forcé la loi de finance de cette année à prendre des mesures strictes et difficiles qui touchent tous les contribuables ; personnes physiques et morales. Dans ce présent article, nous allons mettre le doigt sur l'ensemble des mesures fiscales prévues et décidées par la loi de finance en termes de l'impôt sur les sociétés, l'impôt sur les revenus et la taxe sur la valeur ajoutée.
SOMMAIRE :
1. Les mesures spécifiques à l'impôt sur les sociétés (l'impôt sur les bénéfices )
2. Les dispositions de l'impôt sur les revenues
3. Les changements au niveau de la taxe sur la valeur ajoutée.
3. Les changements au niveau de la taxe sur la valeur ajoutée.
1. Les mesures spécifiques à l'impôt sur les sociétés (l'impôt sur les bénéfices) :
a. L'imposition d'un taux de droit commun unifié :
Pour ce qui est de l'impôt sur les sociétés, la loi de finance prévoit des taux progressifs divisés sur 4 ans. L'objectif d'ici 2026 est d'arriver à un taux unifié de 20% pour toutes les sociétés, y compris celles installées dans les zones d'accélération industrielle et CFC (Casablanca Finance City). A l'exception des sociétés qui dégagent un bénéfice net supérieur à 100 millions de dirhams qui devront payer un taux de 35%, et 40% pour les établissements de crédits et organismes assimilés.
b. La baisse progressive du taux de la retenue à la source sur les dividendes :
- 13,75% à compter du 1er janvier 2023.
- 12.5% à compter du 1er janvier 2024.
- 11.25% à compter du 1er janvier 2025.
- 10% à compter du 1er janvier 2026.
c. La limitation de l'exonération totale accordées aux sociétés ayant le statut CFC:
d. La possibilité de constitution des provisions pour investissement aux sociétés de service ayant le statut CFC :
- 7,70% pour l'exercice ouvert du 1er janvier 2023.
- 14,30% pour l'exercice ouvert du 1er janvier 2024.
- 20% pour l'exercice ouvert du 1er janvier 2025.
- 25% pour l'exercice ouvert du 1er janvier 2026.
e. La limitation des avantages fiscaux des ZAI (Zones d'Accélération Industrielle) présentés aux entreprises financières :
Dans le cadre de la rationalisation dans les avantages fiscaux accordés aux entreprises financières installées dans les zones d'accélération industrielle, la LF 2023 a exclu ces entreprises pour garantir l'équité fiscal. Il s'agit des :
- Établissements de crédit.
- Entreprises d'assurance et de réassurance.
f. La réduction du taux de la cotisation minimale :
En 2022, le taux de la cotisation minimale était de 0,5% et de 3000 dhs en minimum du chiffre d'affaire, maintenant le taux est de 0,25%, et pour les professions libérales, le taux passe de 6% a 4%.
g. La prorogation du programme de la contribution sociale de la solidarité :
Suite aux changements et aux déficits que la plupart des sociétés ont confrontés dans la période de la crise sanitaire du Covid-19. La loi de finance a constituée au titre de l'année 2022 un programme de contribution sociale sur les bénéfices et les revenues des grandes sociétés et elle a décidé de le prolonger jusqu'en 2025 en faveur des sociétés touchées par la pandémie et dans le cadre du nouveau modèle de développement sociale. les taux sont organisées comme suit :
- 1,5% pour les sociétés qui dégagent un bénéfice qui se déroule entre 1M et 5Mdhs.
- 2,5% entre 5M et 10M dhs.
- 3,5% entre 10M et 40M dhs.
- 5% au-delà de 40Mdhs.
2. Les dispositions de l'impôt sur les revenues:
a. Les changements au niveau du versement des acomptes par les avocats :
Les avocats sont aussi au centre des changements de la LF 2023. En effet, le ministère de la justice Abdellatif Ouahbi a déclaré que 95% des avocats ne payent que 10 000 dhs d'impôt par an. Ce qui a amené a régler ce problème en imposant un paiement attaché à chaque dossier et affaire traité. Les avocats se trouvent devant 2 choix de paiements sur leurs revenues professionnelles :
- La première est de payer auprès du secrétaire-greffier a la caisse du tribunal un montant allant de 100 a 500 dhs selon la nature du dossier et la juridiction pour chaque dossier traité dont l'avocat a perçu une partie ou la totalité de ces honoraires.
- La deuxième et de payer un seul acompte par voie électronique auprès du receveur de l'administration fiscale par le même montant indiqué ci-dessus. Le paiement doit se faire avant la fin du mois qui suit l'exercice concerné.
b. La prorogation du délai d'exonération de l'IR sur les salariés nouvellement recrutés :
c. Le changement du taux de la retenue à la source des rémunérations versées par les établissements d'enseignement ou de formation professionnelle :
d. Le régime d'imposition aux revenus fonciers :
e. La rémunération des médecins non soumis à la taxe professionnelle :
La retenue à la source opérée aux médecins non soumis à la taxe professionnelle reste la même que les années précédentes 30% la seule différence c'est qu'elle sera désormais non libératoire (a déclarer à la fin de l'année).
f. Le rachat des cotisations de la retraite :
g. La grande hausse du taux de l'IR que doit payer les auto-entrepreneurs et ceux qui sont inscrits au régime de CPU (la Contribution Professionnelle Unique) :
3. Les changements au niveau de la taxe sur la valeur ajoutée :
a. Le changement du taux imposables sur les professions libérale :
Face à ses grandes mesures et dispositions ont peut conclure qu'il y a des gagnants et des perdants devant cette loi. Les gagnants sont les sociétés qui dégagent un bénéfice net entre 1 million et 100 millions de dirhams. Par contre, les grands perdants se sont les grandes sociétés, les auto-entrepreneurs, les établissements de crédit et les avocats.
